Et si on lançait le plan d’excellence dans tous les établissements publics de France ?

Publié le par fcpe89

 

Après la suppression de la sectorisation, l’ouverture dans des délais étonnamment rapides d’un lycée d’enseignement privé dans une banlieue parisienne, Nicolas Sarkozy lance maintenant un « internat d’excellence ».

 

La FCPE ne peut que se féliciter de cette sollicitude montrée envers les élèves méritants des milieux défavorisés : pratiques pédagogiques « originales », jumelages avec des établissements étrangers, enseignants volontaires tous les ingrédients de la réussite, financés par des fonds privés ! Ces enfants ne seront privés de rien, mais les autres ?

 

La FCPE ne peut que s’inquiéter du sort réservé aux élèves qui resteront dans des établissements encore plus ghettoïsés après le départ de leurs camarades méritants, de ceux dont les parents auront pu les inscrire dans un autre établissement public ou dans le lycée privé.

 

Mais il est vrai que ceux qui restent sont « ceux qui brûlent les voitures et cassent les cabines téléphoniques »… Sont-ils dignes que la société se préoccupe de leur sort ? Président de la République et ministre de l’Education nationale semblent avoir décidé que non !

 

La FCPE s’indigne de la création d’une école à deux vitesses qui, de fait, renforce les inégalités entre les enfants. Aucun enfant, quelle que soit son origine sociale, ne doit se trouver écarté du chemin de la réussite.

 

L’inégalité des conditions d’apprentissage des élèves au sein de leur famille fait partie depuis très longtemps des préoccupations de la FCPE. Mais éloigner ces enfants de leurs familles, sous prétexte qu’elles sont défavorisées, est-ce vraiment la solution ?

 

La FCPE revendique, avec les associations familiales, que les conditions nécessaires soient créées pour que tous les enfants puissent étudier sereinement dans et en dehors de l’école quels que soient les moyens financiers de leurs parents.

 

 

Les politiques gouvernementales familiale et éducative se doivent de donner aux parents les moyens nécessaires à l’éducation de leurs enfants, et au service public d’éducation la capacité de former et d’éduquer tous les jeunes sans exception, dans le respect des principes de laïcité, d’égalité et de fraternité qui sont inscrits dans le marbre de notre démocratie.


Cette Ecole de l’excellence que cite Nicolas Sarkozy ne peut être que l’Ecole publique, l’Ecole de la réussite pour tous.

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